PREMIERE PARTIE – LA SORTIE DE L’ATELIER –

Le département course impose un certain respect : tout est propre, parfaitement rangé et l’on sent clairement que les moteurs ici sont aimés, dans le pur esprit de la devise que Polini Motori suit depuis des années : « transformer le meilleur en maximum ». Derrière nous flotte un léger parfum d’huile de qualité, tandis qu’au loin résonnent les discussions des mécaniciens. Devant nous, un Piaggio Medley 150 qui semble ordinaire, élégant et discret dans son rôle de scooter urbain à grandes roues. Mais dès qu’on monte en selle, on comprend vite que sous cette carrosserie bat un cœur dont le rythme a changé.
La toute première impression est celle d’une mécanique plus « présente », même avec un réglage doux, conforme à la loi : tout commence par le filtre à huile en métal Polini. Un composant silencieux, souvent négligé, mais capable de faire la différence au fil des kilomètres. Le moteur paraît plus propre, il tourne sans effort, même après avoir affronté un trafic intense. La tranquillité apportée par un élément protégeant réellement la longévité du scooter donne envie de prolonger le trajet, de s’emparer de la ville l’esprit léger.
La ville, justement, est le terrain idéal pour découvrir combien le freinage peut changer avec les plaquettes Polini. Deux alternatives sont proposées, mais dans les deux cas, la sensation de contrôle s’améliore nettement. Les modèles « Original » sont souples, prévisibles, idéaux pour ceux qui affrontent la jungle urbaine entre pluie, bitume glissant et freinages de dernière seconde. Et pour ceux qui en veulent encore plus, il y a les plaquettes frittées : plus mordantes, toujours efficaces même quand la température monte et la route devient exigeante. S’arrêter à un feu n’est plus une simple routine : c’est un geste sûr, presque gratifiant, grâce à un levier qui répond comme celui d’un scooter sportif.

Mais la véritable magie, c’est le variateur Polini Maxi Hi-Speed. Il suffit de tourner la poignée droite et le Medley se transforme. L’accélération est immédiate, l’allonge plus plaisante et la montée en régime franchement plus engageante. Ici, la technologie se fait sentir : axe traité DLC pour réduire les frictions, ressort de poussée 8 % plus rigide, galets adaptés à chaque cylindrée.
Le trafic disparaît derrière vous et même sur les voies rapides, le Medley ne semble jamais à bout de souffle, au contraire, il incite à sortir de la routine, à chercher le virage, le rond-point, le petit lacet hors de la ville.

DEUXIÈME PARTIE – LE MEDLEY DE COURSE : ADRÉNALINE PURE (RÉSERVÉ AUX AUDACIEUX)
Mais il suffit d’une clé, de quelques heures de travail et d’un peu d’audace pour changer encore une fois les règles du jeu. L’atelier reçoit le kit dont tout le monde rêve, celui qui transforme le Medley de simple commuter à véritable protagoniste sur piste : cylindre, échappement et boîtier, tous signés Polini.

Le premier élément qui change le caractère, c’est le kit groupe thermique Ø 61 mm. Monté avec soin, il porte la cylindrée à près de 172 cm³, et la différence se ressent immédiatement : le Medley s’éveille, prêt à sprinter comme jamais auparavant. L’accélération augmente de 40%, selon les mesures du banc d’essai et la relance en sortie de virage devient bien plus agressive. Chaque reprise est un frisson, chaque dépassement un jeu d’enfant. Le cylindre en aluminium, le canon en fonte, le piston ultraléger… tout parle le langage de la compétition. Et rien n’est laissé au hasard : le boîtier ECU dédié ajuste parfaitement l’injection, permettant au moteur de donner le meilleur, soit avec l’échappement d’origine ou – et c’est là que le vrai plaisir commence – avec le modèle racing.

Et le voilà, l’échappement Polini « Black Collection ». Une ligne moderne, une construction robuste, des finitions soignées. Il est plus léger que l’original et dès que le moteur démarre, il se fait remarquer : le son est nerveux, profond, mais jamais excessif – une vraie signature racing qui donne envie de tourner la poignée. Ce n’est pas juste pour le style : la mécanique répond avec puissance, aussi bien en allonge qu’en relance, que ce soit en sortie de virage ou dans les épingles serrées. Les matériaux insonorisant font leur travail, gardant les décibels dans les normes d’homologation, sans enlever de personnalité. Sur les routes de campagne ou dans le paddock, il suffit d’accélérer pour se sentir pilote.
Le plus beau dans cette préparation ? Tout fonctionne en harmonie : le haut moteur pousse, l’ECU orchestre, l’échappement libère l’énergie, tandis que le reste de la transmission – variateur, embrayage, engrenages – suit chaque changement de rythme sans hésitation. Et alors, oui, le Medley quitte définitivement ses habits de navetteur pour devenir un pur-sang sportif. Les sensations ne sont plus des promesses : elles deviennent réalité, à vivre mètre après mètre.
La morale de l’histoire ? Que ce soit pour pimenter la routine quotidienne ou pour goûter aux frissons d’une préparation racing, le Medley by Polini est un scooter qui ne cesse jamais de surprendre. Et à chaque upgrade, l’envie revient de descendre… et de remonter en selle, pour voir jusqu’où l’on peut aller. (CoP)