STABILITÉ À UN NIVEAU ÉLEVÉ – 2020 SERA-T-ELLE L’ANNÉE DU « BOOM » DES GROSSES MOTOS ? – 1’066 NOUVEAUX E-SCOOTERS ONT ÉTÉ IMMATRICULÉS EN 2019 –
(OSMS) En 2019, le marché suisse de la moto continue à un niveau élevé : 24’254 nouvelles immatriculations ont été recensées l’an dernier, un résultat quasi identique à l’année précédente (24’541). En raison de modifications de la politique des transports, le marché du scooter en secteur urbain connaît pour sa part un recul de 7% ; le marché total des scooters est en baisse de 3,9%, passant de 43’166 unités (2018) à 41’464.
La moto, moyen de loisirs et de hobby, continue d’être adorée par le peuple suisse. Comme les années précédentes, la demande pour de nouvelles motos a encore été élevée en 2019. Avec 24’254 nouvelles immatriculations, le résultat de l’année précédente (24’541 unités) a été approché de près, malgré des conditions météorologiques qui n’ont pas été optimales au printemps.
Les motos de la classe moyenne constituent le segment le plus solide
Les motos de grosses cylindrées, soit de plus de 1000 cm3, plaisent toujours autant à la clientèle suisse. En 2019, cette catégorie a constitué près d’un tiers (7’740 unités) du volume total de 24’254 pièces. Mais le segment le plus solide reste clairement celui des machines de la classe moyenne, de 500 à 1000 cm3 de cylindrée (11’236 unités).
Lifestyle urbain et systèmes d’assistances électroniques
En 2019, les motos qui marient un look rétro avec les techniques les plus modernes ont été plébiscitées ; phénomène logique qui permet de suivre les tendances actuelles du lifestyle et du monde des loisirs. Comme pour la branche automobile, la construction des motos actuelles propose toujours plus de systèmes d’assistances électroniques, tout en développant la connectivité digitale aujourd’hui indispensable. Les analystes du marché sont d’ailleurs unanimes à prévoir que cette tendance va encore se développer dans les années à venir.
La propulsion électrique n’est pas encore une solution dans le domaine motocycliste
La production électrique n’a toujours pas la moindre chance dans le domaine motocycliste : les nouvelles immatriculations de ce type de véhicules ne se sont montées, l’an dernier, qu’à 183 unités, soit moins que 1% du marché. Les produits proposés actuellement ne sont pas encore assez efficaces techniquement, ils ne sont pas concurrentiels économiquement et ne sont tout simplement pas acceptés par le marché. La situation est en revanche différente pour les scooters d’orientation urbaine, utilisés sur de petites distances : 1’066 nouveaux e-scooters ont été immatriculés en 2019, soit 6,6% du marché total des scooters.
Les vélos électriques concurrencent les scooters de petites cylindrées
La demande pour de nouveaux scooters a baissé de 7,2% en 2019, passant de 17’520 unités à 16’249. Si le marché des scooters de 125 cm3 et plus reste relativement stable, le boom des vélos électriques constitue désormais une sérieuse concurrence pour les scooters de 50 cm3.
2020 sera-t-elle l’année du « boom » des grosses motos?
2020 est la dernière année où les motocyclistes de 25 ans et plus ont droit à l’accès «direct» à des motos de la classe supérieure (catégorie A). Dès 2021, et peu importe l’âge, les nouveaux motocyclistes devront d’abord utiliser pendant deux ans des machines de la catégorie A2, développant un maximum de 35 kW (48 CV). On peut donc logiquement s’attendre à ce que de nombreux utilisateurs de plus de 25 ans profitent, cette année, de leur dernière chance d’obtenir directement leur permis de conduire de catégorie A, donnant du même coup une sérieuse impulsion au marché de la classe supérieure.